Santo Antao

Perdue dans l'océan Atlantique, à environ 500 kilomètres des côtes africaines, l'île de Santo Antão est située à l'extrémité nord-ouest de l'archipel du Cap-Vert. Cette île volcanique découverte par les Portugais au XVe siècle est la deuxième plus grande île de l'archipel et est accessible en bateau depuis l’île voisine de São Vicente.

Avec son relief impressionnant et ses panoramas à couper le souffle, Santo Antão est considérée comme l’île la plus sauvage du Cap-Vert et sans doute aussi la plus belle. Cette île authentique est un véritable paradis pour les randonneurs et les amoureux de la nature du fait que de nombreuses parties de l’île ne sont accessibles qu’à pied.

Les voyageurs y découvriront des vallées profondes et escarpées, des aiguilles rocheuses et des crêtes acérées, d’immenses plateaux volcaniques inhabités, des côtes sauvages, des forêts de pins, des plages de sable noir et des cultures en terrasse. Le charme de Santo Antão réside aussi dans son authenticité avec ses villages pittoresques suspendus à flancs de collines où le temps semble s'être arrêté : Fontainhas, Corda, Corvo, Cha de Igreja, Monte Trigo, Alto Mira ou encore Cha de Pedras. Mais s’il n’y avait qu’un endroit à découvrir à Santo Antao, c’est certainement la Vallée de Paúl, un lieu enchanteur parsemé de petits villages perchés au pied de falaises abruptes et entouré de paysages luxuriants.

Pour découvrir de magnifiques points de vue, ne manquez pas d’emprunter l’Estrada a Corda, une route pavée qui serpente à flanc de montagne sur près de 40 kilomètres. Les plus sportifs pourront tenter l’ascension du Topo da Coroa, un volcan éteint qui culmine à 1 979 mètres d’altitude et dont la dernière éruption remonterait à environ 200 000 ans. Ou encore randonner sur l’un des nombreux sentiers taillés à même la montagne et entretenus depuis des générations. Nos randonnées préférées sont :

• de Cha de Igreja à Ponta de Sol
• de Corda à Coculi
• de Cova à la Vallée de Paul
• de Ribeira Grande à Xoxo
• de Tarrafal à Monte Trigo   En raison du relief abrupt et accidenté, les pentes de Santo Antao ont été aménagées pour pratiquer une agriculture en terrasses, grâce à un système de canaux d'irrigation (levada). L'économie de Santo Antão repose principalement sur la culture de canne à sucre, d'arbres fruitiers, de manioc, de maïs, d'igname, de pomme de terre, de banane et de patate douce. Depuis une dizaine d’années, un tourisme axé sur la randonnée pédestre se développe. Santo Antao est également réputée pour sa production de grogue, un rhum local délicieux.

Si le sud de Santo Antao jouit d’un climat sec et aride, le versant nord qui est exposé aux alizés abrite une végétation verdoyante, avec de nombreux arbres fruitiers ainsi que des espèces comme que le baobab, le fromager, ou le dragonnier. L'île connaît une longue saison sèche de novembre à début juillet et une petite saison des pluies durant les mois d’août, de septembre et d’octobre. Les températures avoisinent les 25 degrés tout au long de l’année.   Pour les amateurs de plongée sous-marine, la côte de Tarrafal à l’ouest de l’île est un incontournable. On peut y observer toute l'année des barracudas, des mérous, des raies pastenagues, des tortues, des requins nourrice et selon la saison des raies mantas (décembre), des baleines à bosse (mars et avril), et des requins-baleines (juillet, août et décembre).

Pour se rendre à Santo Antão, les voyageurs doivent d'abord arriver à l'île voisine de São Vicente, laquelle est desservie par avion depuis les îles de Praia et de Sal ou directement depuis Lisbonne. De Sao Vincente, un ferry quotidien permet de relier Porto Novo le principal port de Santo Antão en une heure. La meilleure période pour visiter Santo Antão est entre octobre et juin, lorsque le climat est plus sec et plus propice à la randonnée.